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Module 6 : Messages, refrains et fonctions personnalisées

Découverte : Comprendre les rôles

Activité 1 : Qu’est-ce qu’un·e allié·e? Qu’est-ce qu’un·e activiste? (10 minutes)

Nous continuerons d’étudier comment la musique, l’informatique et l’entrepreneuriat sont des moyens d’encourager l’équité raciale, et vous continuerez d’acquérir des compétences pour vous aider à coder votre chanson finale pour le concours.

Aujourd’hui, vous découvrirez comment la musique autochtone est une forme de résistance et comment les activistes et allié·e·s autochtones utilisent la musique dans le cadre du mouvement pour l’égalité raciale.

  1. Pour vous échauffer, je vais vous donner une note autocollante. Sur cette note, je veux que vous écriviez ce qui vous vient à l’esprit lorsque vous entendez l’expression Musique autochtone. Il peut s’agir d’un·e artiste autochtone, d’une forme de musique, de chants, de danses ou plus encore!
  2. Prenez votre note autocollante et placez-la sur le tableau blanc et nous lirons ensemble les réponses à haute voix. 

Musique autochtone

La musique et la danse représentent l’identité culturelle des Premières Nations, des Métis·ses et des Inuit·e·s. Les chanteurs·ses, les joueurs·ses de tambour et les aides aux cérémonies sont très respecté·e·s et honoré·e·s pour leurs dons en matière de musique, de chant, de tambour et de danse.

La musique autochtone se présente sous de nombreuses formes différentes. Une grande partie de la musique est liée à la Terre. La Terre parle fort et a beaucoup à dire si nous nous arrêtons pour l’écouter. Le vent, l’eau, les arbres et tous les êtres vivants créent des mélodies que la terre chante. La terre pulse et bat selon une séquence rythmique et vibratoire. La nature a une façon charmante de faire sa propre musique, et nous pouvons y participer en écoutant simplement. Les peuples autochtones aiment imiter et intégrer la nature comme élément de base de leurs chants et de leurs danses, ce que l’on peut constater dans tous les aspects des chants et des danses autochtones, qu’il s’agisse des sons de leur musique, de leurs mouvements de danse ou même des matériaux qu’ils utilisent pour créer leurs instruments.

Chant autochtone

Le chant autochtone est une forme d’expression ancienne et moderne. Traditionnellement, le chant était exécuté seul ou accompagné d’un tambour. Aujourd’hui, nous assistons à l’essor des chanteurs·ses et des auteurs-compositeurs autochtones. On constate aujourd’hui que les artistes autochtones combinent des sons mixtes issus de chants traditionnels, de tambours et de rythmes contemporains.

Le chant de gorge inuit :

Le chant de gorge inuit est traditionnellement interprété par deux ou quatre femmes qui se tiennent face à face. Une personne donne le rythme avec des sons de gorge tandis que l’autre suit en imitant les sons de la faune.

Samantha Metcalfe et Cailyn Degrandpré sont deux jeunes Inuites qui œuvrent à préserver leur culture en s’adonnant au chant de gorge inuit.

Danse autochtone

Powwow :
Les powwow rassemblent de nombreux peuples autochtones dans de nombreuses communautés tout au long de l’année. Un pow-wow met en valeur les chants et les danses culturels des Premières Nations. Le powwow est un merveilleux rassemblement social plein de couleurs et de sons, de rires et de joie. 

Originaire des communautés de Premières Nations de Pukatawagan et de Lake St. Martin, Shanley Spence est une danseuse autochtone nihithaw (moskégonne) et anichinabée de renommée mondiale. Elle a commencé à pratiquer la danse du cerceau à l’âge de 13 ans et a eu la chance de se produire lors de divers spectacles nationaux et internationaux, dans des garderies et des établissements scolaires de tous niveaux, ainsi qu’à l’occasion de conférences et d’ateliers interactifs avec le groupe Walking Wolf Singers and Dancers, du festival Folklorama et de façon indépendante.

Violon traditionnel métis : Le violon représente un aspect important de la musique et de la culture métisses. Il s’agit d’un instrument de musique à cordes frottées, que l’on utilise pour jouer de la musique folk comme de la musique classique. Il a été amené en Amérique du Nord par des immigrants d’origine écossaise au 19e siècle et a été rapidement adopté par les Métis, qui s’en servaient pour jouer de la musique mélangeant des rythmes autochtones, écossais et canadiens-français. Ce nouveau type de musique a débouché sur la création d’un nouveau type de danse : le jigging.

Tristen Durocher est un jeune Autochtone qui a appris à jouer du violon après la mort de son grand-père, alors le dernier violoniste de sa communauté. Au prix d’efforts acharnés, Tristen a appris à jouer à l’oreille sans aucune aide, étant donné que personne dans sa communauté ne pouvait lui enseigner cet instrument. Porte-parole pour la santé mentale, Tristen plaide en faveur d’un accroissement des services de santé mentale dans les communautés autochtones éloignées.

Jigging : Le jigging métis est en soi une forme de danse exubérante et festive. Un pas de base de : un, deux, un, coup de pied est entrelacé dans toutes les gigues et utilisé pour faire le pont entre divers pas plus complexes. Les danseurs·ses entrent souvent en compétition les uns contre les autres pour le jeu de jambes le plus rapide et le plus compliqué lors de sorties sociales. La gigue de la rivière Rouge est la danse métisse la plus célèbre, et son nom reflète la région de la rivière Rouge, qui est le foyer historique de la nation métisse.

Originaire de Winnipeg (Manitoba), le groupe Ivan Flett Memorial Dancers se compose de trois frères et sœurs : Mikey, Jacob et Cienna Harris. Ils ont choisi de nommer leur groupe en l’honneur de leur défunt grand-père et contribuent à assurer la vitalité de leur culture métisse en dansant la gigue de la rivière Rouge, un style de danse traditionnelle métisse qui mélange des pas écossais et canadiens-français. Le groupe espère inciter les jeunes à se familiariser avec la culture métisse en incorporant également du hip-hop à ses danses.

La danse du tambour inuit : Les sons et les animaux de la nature arctique sont représentés dans les chants et les danses inuits. La danse du tambour et les chants inuits racontent des histoires et célèbrent des événements tels que la naissance d’un enfant ou une saison de chasse réussie. Le tambour inuit est fait de cuir brut et on en joue en frappant le rebord du tambour plutôt que sa peau.

Tambours autochtones

Les tambours traditionnels sont utilisés pour accompagner les chants et les danses. Le tambour représente souvent le battement du cœur, qu’il s’agisse du battement du cœur d’un humain, d’un animal, ou même du battement du cœur de la Terre en tant que mère. Les tambours diffèrent en fonction des matériaux disponibles dans les différentes régions culturelles, mais ils sont principalement faits de peau d’animal et de rondelles de bois. Les tambours sont généralement joués avec un bâton ou un battoir plutôt qu’à la main. Les tambours peuvent être tenus dans une main et joués par une seule personne, ou bien les tambours plus grands peuvent être entourés par des groupes de batteurs·ses.

Composé d’un jeune garçon et de sa grand-mère, Chubby Cree est un duo musical qui fait sensation dans la communauté autochtone. Noah, qui chantait à l’âge de huit mois avant de recevoir son propre tambour peu après, a commencé à se produire en direct à l’âge de deux ans. Carole, pour sa part, a immergé tous les enfants et petits-enfants de son foyer – soit plus de 10 enfants au total – dans la musique autochtone que lui a léguée son grand-père à un jeune âge. Noah utilise également sa voix pour défendre l’environnement. En 2019, lors d’un rassemblement sur le climat à Edmonton, le jeune Noah, alors âgé de 9 ans, a précédé Greta Thunberg sur scène et conquis le public.

Il existe de nombreuses façons d’agir, de défendre et de militer pour la justice raciale. Vous pouvez lutter pour la justice raciale de diverses façons.

À quoi pensez-vous lorsque vous entendez l’expression musique autochtone et activisme ou musique autochtone et allié·e?

Un·e allié·e est une personne qui reconnaît ses privilèges fondés sur la race, la classe, le sexe, etc., et qui s’engage à travailler dans l’unité avec les groupes opprimés dans la lutte pour la justice sociale.

Un·e activiste est une personne qui utilise sa voix et son pouvoir pour promouvoir des changements politiques ou sociaux spécifiques dans les politiques et les pratiques.

Les musicien·ne·s autochtones sont souvent des allié·e·s et des activistes lorsqu’ils/elles utilisent leur voix pour sensibiliser et apporter des changements.

L’approfondissement A propose d’inviter une personne dans votre classe.