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Module 7 Guide de Spirit Bear et appels à l’action

Découverte : Présentation de Jayli Wolf

Activité 1 : Faire la connaissance de Jayli Wolf et analyser sa chanson (15 minutes)

Aujourd’hui, nous allons nous concentrer sur l’histoire autochtone et canadienne. 

Nous allons commencer la leçon en écoutant la chanson de l’artiste autochtone Jayli Wolf intitulée Child of the Government. (Paroles dans les ressources)

Jayli Wolf est une artiste autochtone de la Colombie-Britannique.

Voici ce qu’elle dit à propos de sa chanson (vous retrouverez cette citation dans votre cahier de l’élève) :

« Entre les années 1950 et 1990, le gouvernement canadien et l’Église catholique ont été à l’origine de l’enlèvement ou de la “rafle” de plus de 20 000 enfants des Premières Nations, Métis·ses et Inuit·e·s de leur famille et de leurs communautés (événement connu sous le nom de “Rafle des années 60”).

Ils/elles ont été placé·e·s dans des foyers d’accueil ou adopté·e·s (certains enfants ont même été vendus) par des familles non autochtones à travers le Canada, les États-Unis et ailleurs. 

En plus de la perte d’identité culturelle, le gouvernement est allé jusqu’à changer la véritable ethnicité de certains enfants dans les dossiers. Beaucoup d’entre eux ont subi de graves abus sexuels, physiques et émotionnels.

Mon père était l’un de ces enfants.

Tous les enfants qui ont été égarés ne pourront jamais récupérer ce qui leur a été volé. 

Les survivant·e·s font de leur mieux. Mon père et moi avons de la chance parce que nous avons pu retrouver le chemin de notre famille biologique, de notre communauté et même les uns vers les autres. 

Mais ce n’est pas le cas pour tout le monde. Certains enfants ont été vendus aux États-Unis, ou même jusqu’en Australie. Certain·e·s survivant·e·s ont depuis appris que leur famille biologique est décédée — ces liens sont brisés à jamais. 

J’ai la chance d’avoir retrouvé le chemin de la maison, mais maintenant le travail commence. C’est maintenant que la reconquête commence pour moi. C’est pourquoi je veux en parler.

À celles et ceux qui disent que les Autochtones doivent s’en remettre, cela a continué jusque dans les années 1990. 

Les personnes ne vont pas se remettre du fait qu’elles ont été arrachées des bras de leurs mères et que le gouvernement a menti sur les papiers d’adoption de ces personnes pour faire croire qu’elles n’étaient pas autochtones… qu’elles ont été vendues à d’autres pays. Qu’est-ce que cela signifie de s’en remettre? Ont-ils l’intention d’oublier? Parce qu’en tant que société, nous n’apprenons pas quand nous oublions. Ce n’est pas ce que je veux pour notre pays.

La vérité doit être connue et abordée. Cependant, nous pouvons pardonner.

Nous pouvons pardonner pour notre propre guérison. 

La route est longue et le changement prend du temps.

Mais nous n’allons pas oublier et j’ai l’espoir que nous sommes sur la bonne voie. » 

Source : Meet Jayli Wolf, the Queer Indigenous Survivor of a Doomsday Cult (À la rencontre de Jayli Wolf, survivante autochtone queer d’une secte), Ones to Watch

Pendant que vous écoutez, je veux que vous réfléchissiez aux exemples de racisme et d’injustice auxquels elle fait allusion dans la chanson. 

Jouez Jayli Wolf — « Child of the Government »

À quels exemples de racisme et d’injustice fait-elle allusion dans sa chanson? Les paroles sont dans votre cahier de l’élève.

Pour mieux comprendre l’histoire autochtone et canadienne, regardez la vidéo dans l’approfondissement A.